Paiements et transactions mobiles arrivent au Togo

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Si un très grand nombre de nos compatriotes sont équipés de téléphones mobiles, ils sont bien moins nombreux à disposer d’un compte bancaire. Conséquence directe, la circulation d’argent en espèce au Togo, très élevée, trop élevée, est handicapante à bien des égards pour le développement de l’activité économique.

Mais grâce à la technologie, les paiements et transactions mobiles augmentent fortement en Afrique et le monde de la banque de détail est en pleine effervescence. Les initiatives sont nombreuses, s’appuyant sur le fort taux d’équipement en terminaux mobiles du continent. Dans le sillage des offres de services toujours plus innovantes et compétitives, les usages des consommateurs évoluent, en Afrique, au Togo.

Je tenais à saluer l’arrivée sur le marché togolais des fonctionnalités de Mobile Money : portées par l’opérateur de téléphonie Moov en partenariat avec la Banque Atlantique, les services « Flooz » ont été lancés le 31 août dernier dans notre pays.

Le principe de Flooz est très simple : permettre aux clients mobiles de l’opérateur Moov d’ouvrir un compte et d’effectuer plusieurs opérations directement via leur téléphone. Chaque client doit se rendre dans une agence Moov ou un point Flooz et alimenter son compte Flooz en remettant de l’argent en espèce au guichet. Le compte Flooz est ainsi crédité et le client utilise son argent Flooz en composant *155#.

Vers une logique d’écosystème

Il est par exemple possible de transférer des sommes entre deux utilisateurs de Flooz : la personne recevant le « virement » pourra retirer la somme en espèce à son guichet Flooz ou dans une agence Moov et bientôt directement aux distributeurs automatiques de la Banque Atlantique Togo. Les clients Flooz peuvent d’ores et déjà payer leurs factures CEET depuis leur mobile, et, plus largement, réaliser des achats dans les supermarchés. Le rapprochement en cours entre les services bancaires traditionnels et Flooz  permettra d’effectuer des transactions entre un compte bancaire et un compte Flooz.

J’entends que le type d’opérations qu’il est possible d’effectuer soit encore limité, mais, déjà, les progrès sont importants et les services rendus méritent nos encouragements. La possibilité de payer les droits d’inscription à l’Université de Lomé pour la rentrée 2013-2014 va dans ce sens. L’une des clés réside, je crois, dans le développement d’un véritable écosystème de partenaires, notamment chez les commerçants et les entreprises fournissant des services quotidiens à la population. Je suivrai avec la plus grande attention et continuerai de soutenir les projets qui vont dans ce sens.

2 réflexions au sujet de « Paiements et transactions mobiles arrivent au Togo »

  1. adzimawhite

    C’est en effet une bonne nouvelle. Et j’adorerais plus que quiconque éviter la longue queue des clients de la CEET en tapotant juste sur mon téléphone pour payer ma facture. Permettez moi néanmoins d’évoquer quelques réticences quoique personnelles mais j’ose croire, assez pertinentes. C’est de notoriété publique, Moov, précurseur de cette nouveauté qu’est le paiement électronique par téléphone mobile fait partie du même groupe que Banque Atlantique. Et il y a encore quelques mois, le service d’alerte d’opération bancaire ou SMS BANKING a souffert d’une panne que la banque elle-même a mis un certain temps à résoudre.
    D’où mon inquiétude. Ont-ils « rôdé » les moyens techniques nécessaires à la mise en oeuvre de cette nouvelle technologie qui est tout de même sensible et pourrait avoir des conséquences néfastes importantes si ces derniers venaient à être mis à mal. Je le dis autrement : Si le groupe atlantis n’arrive pas à réparer son service SMS Banking pendant plus d’un mois, comment pourra t-il garantir l’efficacité à toute épreuve d’un service de paiement électronique dans lequel les consommateurs d’un pays en crise, iront investir leurs maigres avoirs.
    Je prendrai l’exemple bête d’une facture que j’ai payé électroniquement, sans qu’il n’ait été validé dans les comptes de la CEET comme payé à cause d’un bug du système. Il se peut même que je ne sois pas au courant et que du jour au lendemain, la CEET qui aime couper ses clients mauvais payeurs vienne me couper. Je veux dire par là que le paiement électronique est tout de même un élément sensible. Nos pays sont hélas toujours à la traîne quand on parle de système électronique d’échange de simples mails, de données etc. Nous espérons que votre ministère a fait ses devoirs et ont veillé au grain, demandé à la rigueur une contre expertise pour inspecter le système de cette gestion de paiement électronique pour que demain une population déjà malheureuse ne soit pas privé de ses droits parce qu’un appareillage a rencontré un dysfonctionnement qu’on n’a pas prévu.
    Sinon, le paiement de l’électronique devrait être l’avenir même de l’Afrique. L’un des problèmes qui gangrène nos pays africains est l’échange économique dans le secteur informel sur lequel aucune imposition n’est établi. Si à nos jours on peut acheter de l’eau en sachet à 25F et percevoir un reçu sur lequel on nous mentionne que 2F sont allés au service des impôts et 23F à la revendeuse, l’afrique sera heureuse. L’électronique est censée réparer cela. Qu’au moment où un paiement électronique est effectué, l’argent que j’ai donné pour acheter un produit, soit automatiquement réparti par des ordinateurs et qu’une partie soit envoyée directement aux impôts pendant que l’autre est reversé sur le compte bancaire de la personne. C’est pour un avenir lointain, mais cela donne une idée du but visé à travers le paiement électronique. Ne dit-on pas d’ailleurs que quand on ne sait pas d’où on vient, on doit savoir au moins où on va.

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  2. Edouard AMGNOME

    C’est un projet qui révolutionne le climat des affaires au Togo. Merci pour votre soutien aux initiatives des jeunes créateurs de valeur…

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